
A coeur ouvert : Ma famille m’a détruite, dois-je couper les ponts avec elle ?
Question sociale, vie privée, vie familiale etc… cette nouvelle rubrique vous propose des sujets sans tabou à coeur ouvert avec lesquels vous pourrez interargir.
Comment survivre à sa propre famille quand cette dernière qui est censée vous transmettre des valeurs et des règles, vous soutenir contre vents et marées décide de faire volte-face et fait de votre vie un véritable enfer ?! Couper les ponts avec sa famille ou continuer à supporter toutes ces violences, ce mal-être quotidien…?! Tel est le dilemme de Akim .
Message de Akim
Salut … J’espère que mon témoigne pourra aider d’autres personnes. Mon histoire n’est pas facile même s’il y a pire j’en ai conscience. Je suis l’aînée d’une famille de 4 enfants et mes parents m’ont volé mon enfance et mes frères et soeur m’ont complètement détruit.
Quand j’avais 10 ans, mes parents ont divorcé et ma mère travaillait énormément donc au lieu de profiter de la fin de mon enfance et du début de mon adolescence, ma mère m’obligeait à être un second père pour mes petits frères et soeur. C’était très dur au quotidien mais j’obéissais. Quand j’ai eu 18 ans, je suis parti loin pour faire mes études universitaires car l’ambiance était malsaine, beaucoup de violence physique et verbale.
J’ai toujours été gentille et je ne comprends pas toute cette haine, la haine de mes frères et soeur et l’indifférence de ma mère. J’ai dit à ma mère que je partirais loin et que je couperais les ponts mais elle me répète que si je coupe les ponts je ne trouverais jamais de mari, car un homme ne respecte pas une personne sans famille. Elle me fait du chantage affectif en disant que je suis le seul qui lui donne du chagrin et que si elle meurt je serai en paix…
J’ai fini mes études mais je ne trouve pas de boulot. J’ai envie de partir loin de définitivement couper les ponts car je me dis que pour me reconstruire, être heureuse je dois absolument faire en sorte que ma famille me retrouve jamais.
J’ai résumé, car si je racontais tout il faudrait une vingtaine d’articles. Je t’envoie ce témoignage car la violence dans la famille est occulté dans beaucoup de situations. On considère que violenter en famille, ce n’est rien et pourtant ça détruit et ça laisse des traces indélébiles comme ma cicatrice au bras, qui est juste affreuse et un sentiment de peur et dégoût quand je me regarde dans le miroir, car je me dis que si ma famille me hait, qui m’aimera. Bisou et à vous toutes. Merci de m’avoir lue. Akim”